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Utilisation du combustible (MOX) enrichi au plutonium sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire du Blayais
lundi 11 mars 2013
Le 28 mai 2013, la ministre de l’environnement D. Batho a autorisé EDF à utiliser du combustible enrichi au Plutonium (MOX) sur les réacteurs 3 et 4 de sa centrale nucléaire du Blayais.
Lors de l’enquête publique qui s’est déroulée du 14 novembre au 14 décembre 2011 , la SEPANSO avait émis un avis défavorable à cette demande.
Le Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) du Blayais, situé en zone inondable au bord de l’estuaire de la Gironde, a été en partie submergé par les flots lors de la tempête de 1999.
Cette centrale dont les 4 réacteurs atteignent 30 ans d’âge, constitue une lourde menace pour les populations environnantes, les écosystèmes de l’estuaire de la Gironde ainsi que pour le très réputé vignoble bordelais.
Pour la SEPANSO Gironde, membre de la Commission Locale d’Information Nucléaire (CLIN) du Blayais, tout devrait être fait pour réduire les impacts existants et potentiels de cette centrale nucléaire sur les systèmes humains et naturels environnants.
Le projet d’utiliser du combustible MOX enrichi au Plutonium, sur les tranches 3 et 4 du CNPE du Blayais relève de la démarche inverse, puisqu’il augmente le risque nucléaire global : c’est pourquoi la SEPANSO a exprimé un avis défavorable lors de l’enquête publique qui s’est déroulée du 14 novembre au 14 décembre 2011.
Le 19/12/2011, la CLIN du Blayais a émis un avis réservé sur la demande d’EDF.
Le 6 janvier 2012, la commission d’enquête publique a émis un avis favorable à la demande d’EDF.
Le 28 mai 2013, la Ministre de l’Environnement D. Batho a autorisé EDF, par décret N°2013-440, à utiliser du combustible MOX sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire du Blayais.
Cette décision en plein débat sur la transition énergétique semble particulièrement inopportune, alors que la catastrophe de Fukushima a mis en évidence le facteur aggravant du MOX en cas d’accident nucléaire.
Mise à jour du 17/06/2013