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Gazoduc de Guyenne diamètre 900 mm

jeudi 24 janvier 2008

Visite des travaux de la conduite de gaz (diamètre 900 mm) du 8 novembre 2007
Cette visite était organisée par Total Infrastructures Gaz France (TIGF), et avait pour thème l’environnement. Elle réunissait sylviculteurs, associations, chambre d’agriculture, administration.
Son but était d’informer sur les conditions et l’état d’avancement des travaux de réalisation de la nouvelle conduite de gaz naturel de diamètre 900 mm, reliant Captieux à Mouliets-et-Villemartin. Cette canalisation de 70 km est l’un des éléments constitutifs de l’artère de Guyenne permettant d’assurer les flux de gaz naturel entre le stockage de Lussagnet et la région parisienne.
Cette conduite est réalisée en parallèle de la conduite existante de 600 mm de diamètre.
Quelques chiffres :
 Montant des travaux : 200 millions d’euros.
 Impact sur la forêt et les milieux naturels : défrichement et servitude d’une largeur d’environ 22 mètres.
 Surfaces touchées par les travaux et soumises à servitude : 60 hectares de forêts, 50 hectares de vignes, 20 hectares de cultures, 15 hectares de prairies, soit un total de 145 hectares.
 5 zones Natura 2000 sont traversées et de nombreux cours d’eau (Ciron...).
Configuration juridique : les propriétaires des terrains concernés ne sont pas expropriés. Les terrains sont soumis à des servitudes, telles que l’interdiction de replanter des arbres tout le long de la bande des 22 mètres.
Conduite de gaz : la pression de fonctionnement est comprise entre 60 et 85 bars. Tous les 120 km, une station de recompression permet de compenser les pertes de charge. La puissance installée de ces stations est comprise entre 16 MW (à Lussagnet) et 8 MW.
Fuite de gaz naturel (méthane) : deux types de fuites sont possibles, fuites
accidentelles (coup de pelleteuse) ou “maîtrisées”. Les fuites “maîtrisées”
sont nécessaires à l’entretien du réseau.
Visite du chantier : nous avons visité deux lieux du chantier.
 Vers Escaudes : dans cette zone se déroulent simultanément les travaux du gazoduc et du défrichement pour l’autoroute A65. L’ensemble constitue une vision cauchemardesque. Le passage du Ciron s’effectuera par fonçage.
 A côté de Bazas, où la technique de fonçage semble poser de gros problèmes à TIGF.
Ce chantier donne une petite idée de la destruction environnementale et du bouleversement que subiraient le Sud Gironde et les Landes si les projets d’autoroute A65 et de LGV se réalisent...
Comme l’a souligné une représentante de l’association APESA, on ne comprend pas très bien l’opportunité de ce projet d’énorme gazoduc (censé fournir 25 millions de m3 de gaz par jour) compte tenu de la nécessité de réduction de nos émissions de GES et donc de la consommation d’énergie fossile. Total suit une logique de marché, qui est celle de l’accompagnement de la croissance supposée de la consommation d’énergie.
Daniel DELESTRE,
Vice-Président de la Fédération SEPANSO
Article publié dans le Sud Ouest Nature N°139 de février 2008.

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